Burkina Faso : "Tout va bien au sein de la Coordination nationale de veille citoyenne" El Hadj Sayouba TRAORÉ

Présent actuellement en Arabie Saoudite pour la Umrah, El Hadj Sayouba TRAORE, le président de l'Alliance populaire pour l'engagement patriotique a accordé une interview à Infos24 où il livre son analyse sur l'actualité du Burkina Faso et africaine en général.

Infos24: Le gouvernement a décidé de prolonger la mobilisation générale et la mise en garde pour un an ? Est-ce que cela veut dire que la situation sécuritaire ne connaît pas d'avancées significatives ?

Nous constatons tous une amélioration de la sécurité. La prorogation de la mobilisation générale et de mise en garde vise à consolider les acquis de la lutte contre le terrorisme. Moi, je pense que les 12 mois sont insuffisants. L'État devrait aller au-delà de cela. Les attaques terroristes ont considérablement diminué, donc les autorités ont pour objectif de consolider.

Infos24: Que se passe-t-il au sein de la Coordination nationale de la veille citoyenne patriotique ? Est-ce une querelle de leadership ?

Tout va bien au sein de la Coordination. Ce sont juste des querelles individuelles et ces querelles n'engagent que les personnes concernées. La mésentente se trouve uniquement au sein d'une association alors que la Coordination regroupe plusieurs associations . Ces derniers veulent propager leur mésentente au sein de la Coordination. La Coordination soutient les actions des autorités de la transition. Nous travaillons, nous n'avons pas de problème. La Coordination appartient à tous les Burkinabè. Il faut également que les gens sachent que dans toute chose, il faut un leader. La Coordination va exister pendant et après la transition.

Infos24: Au Mali, des voix se lèvent pour dénoncer la fin de la transition. Des organisations de la société civile ont alerté de la vacance du pouvoir et ont demandé l'organisation des élections, que pensez-vous d'une telle décision ?

Moi, je pense que les autorités maliennes se sont plus focalisées sur la reconquête du territoire, en ne s'impliquant pas assez dans le processus de développement. Mais il n'est pas question que le président Assimi GOÏTA parte. C'est de la manipulation et c'est ce qu'ils veulent faire au Burkina Faso. De toutes les façons, la population a le dernier mot. Elle doit répondre. Si le président GOÏTA quitte le pouvoir, cela va fragiliser le Burkina Faso. Donc la population doit opposer son veto. 

Infos24: Leçon de démocratie au Sénégal avec l'élection présidentielle par rapport au Burkina Faso, quelle est votre appréciation ?

Le Sénégal et le Burkina Faso n'ont pas les mêmes problèmes. Celui qui a la santé peut danser comme il veut. Alors que cela n'est pas le cas au Burkina Faso, d'où l'avènement du capitaine Ibrahim TRAORÉ. Si les nouvelles autorités sénégalaises décident de collaborer avec le Burkina Faso, nous sommes partantes. Mais si ces derniers veulent convaincre le Burkina Faso d' adopter une démocratie qui n'arrange pas les Burkinabè ou jouer à un double jeu, le Burkina Faso se préfère, parce qu'actuellement, nous cherchons seulement la paix.

Infos24: En ce mois béni du Ramadan, quel message avez-vous à lancer ?

En ce mois de Ramadan, nous invitons tout le monde à prier pour le Burkina Faso. Au moment de la rupture, nous invitons la population à faire des bénédictions au Burkina Faso et aux autorités de la transition, plus précisément au capitaine Ibrahim TRAORÉ et son gouvernement. Nous souhaitons voir un Burkina prospère de génération en génération. En plus, le jeûne musulman a coïncidé avec le jeûne chrétien. Nous n'avons pas l'habitude de voir cela. C'est seulement ceux ou celles qui ont une longue vie qui peuvent vivre cela. C'est un signe que Dieu nous donne pour qu'ensemble nous prions pour le Burkina Faso.

Propos recueillis par Mohamed OUEDRAOGO