Burkina Faso: Après l'or, les résidus miniers sont traités désormais au Burkina Faso

Le président Ibrahim TRAORÉ, a procédé au lancement officiel des activités de l'usine de traitement des résidus miniers. Cette usine dénommée " Golden Hand" va permettre désormais de récupérer les métaux contenus dans les résidus miniers de type charbon fin, scories, cendres et concentré acidique. Elle est située dans la zone industrielle de Ouagadougou Kossodo.

La mise en place de cette usine s'inscrit dans la volonté des nouvelles autorités de recouvrer la souveraineté économique du Burkina Faso. Cela fait 10 ans que les initiateurs ont voulu installer cette usine au Burkina Faso pour le bien des Burkinabè. Mais cela est resté sans suite depuis 2017 jusqu'au 23 janvier 2024.

Cette usine est un exemple de développement endogène. En effet, selon le PDG de Golden Hand, Joachim Marie Emmanuel TAPSOBA, aucune machine n'a été importée, le matériel de l'unité a été conçu et fabriqué par des artisans burkinabè pour extraire leurs précieuses substances issues des résidus miniers.

Golden Hand est avant tout une société dont la mise en place a été communautaire. Il s'agit d'une société mixte au capital social de 10 000 000 fcfa divisés en 1 000 actions de 10 000 francs CFA de valeur nominale et dont l'État burkinabè détient 40% d'actions.

Malgré sa jeunesse, la nouvelle société de traitement des résidus miniers emploie directement 100 femmes et 74 jeunes hommes en emplois directs et indirects. Elle envisage de réaliser 2 milliards de chiffres d'affaires annuel, a laissé entendre le PDG.

Selon le ministre des Mines, de L' Énergie et des carrières, Yacouba Zabre GOUBA, qui s'est exprimé au nom du président du Faso, Ibrahim TRAORÉ, l'affaire du charbon fin a été un stimulant dans la création de cette société.

Mohamed OUEDRAOGO